jeudi 9 août 2012

Le prénom

Quoi de plus important qu'un prénom?

Quand on est enfant, des tas d'inconnus nous demandent "Tu t'appelles comment?";
Quand vient la rentrée des classes, on nous demande d'écrire notre prénom sur une pancarte pour que le prof apprenne à nous connaître;
Quand on raconte à nos copines qu'on a rencontré LE mec, elles nous demandent invariablement "Il s'appelle comment???";
Quand on est amoureux(se), on griffonne son prénom sur tout ce qui nous tombe sous la main;
Quand on est dans ses bras, on murmure son prénom;
Sur chaque formulaire, chaque lettre, notre prénom apparaît.

Ces quelques lettres nous poursuivent toute notre vie. 

Notre prénom fait partie de nous, de notre histoire.
Qui n'a jamais demandé à ses parents pourquoi ces derniers ont choisi ce prénom?
Certains pensent même qu'il peut influer sur notre caractère!


Enceinte, me voilà donc aujourd'hui confrontée à ma première vraie décision de maman...

Je me souviens, quand le test a viré positif, je me suis précipitée dans le rayon livres des grands magasins, remplissant mon sac du "Grand livre des prénoms", des "10.000 plus beaux prénoms du monde", des "Plus beaux prénoms pour mon enfant", et autres "Bien choisir son prénom".
Une fois l'euphorie retombée, et après avoir parcouru lesdits bouquins en long, en large et en travers, je me suis retrouvée face à une liste de prénoms potentiels.
En vrac:
Iléna, Maëline, Alizé, Mylèna, Océana, Maëlle, Marine, Eléa, Maëlys, Nina... côté filles;
Thomas, Maël, Ethan, Noa, Tom, Timéo, ou encore Matéo et Mathis côté garçons.

Et maintenant on fait quoi?
Ben rien, on ne sait même pas si c'est un garçon ou une fille et puis on a encore quelques mois pour y réfléchir, alors...
J'ai quand-même peaufiné mes recherches, en me penchant sur les étymologies, les significations... Pas moyen de trancher. J'aimais tous ces prénoms, mais ... Aucun ne me "parlait" vraiment. J'ai parcouru les forums, les magazines, questionné mes proches...

Je suis même allée voir le film "Le prénom" (que je vous recommande en passant), histoire de trouver de l'inspiration. Tout cela en vain.


Et puis, un jour, j'ai allumé la télé. Je suis tombée sur un film dans lequel l'héroïne principale s'appelait Anna. Une évidence. Ce n'était pas dans ma liste et pourtant...
Côté garçon, j'avais réussi à procéder par élimination, mais je restais incertaine.
J'attendais donc de connaître le sexe pour poursuivre mes investigations, le cas échéant...


Et le verdict est tombé: ce sera une fille. Et bien voilà, plus la peine de chercher!
Comme quoi, j'aurai pu économiser quelques euros avec mes bouquins bidons, et pas mal de temps aussi.

Bon maintenant vous m'excuserez, je vais me pencher sur le choix du second prénom...

samedi 7 juillet 2012

Ces petits "riens" qui font le bonheur...

Je ne sais pas vous, mais parfois, il suffit de pas grand chose pour mal démarrer ma journée.
Le paquet de céréales qui se renverse, la bouteille de lait quasi vide, les clés qui jouent à cache-cache, la radio qui grésille, le "con de devant qui n'avance pas", ou encore la machine à café du bureau en panne.
Alors quand c'est tout ça à la fois (sisi, je vous jure que ça m'est arrivé!), il ne fait pas bon se mettre sur mon chemin!

Enfin bon on ne va pas épiloguer là-dessus. On est nombreux à être d'une humeur de chacal le matin... Surtout moi. Soit.

Ce qui est bien, c'est que le contraire fonctionne: il suffit souvent d'un petit rien pour avoir le sourire.

La liste de mes petits bonheurs perso:
- Lever la tête et regarder le ciel bleu;
- Allumer la radio et tomber sur ma chanson préférée;
- Me réveiller et se souvenir que c'est vendredi;
- M'entendre dire "tu sens bon", quand je dis bonjour à quelqu'un;
- Entendre les grillons les nuits d'été;
- Recevoir un sms avec juste "tu me manques";
- Manger du Nutella à la cuillère;
- Entendre un "bon travail" de la part de mon patron;
- Marcher pieds nus dans le sable;
- Regarder un bon film au cinéma;
- Discuter de "trucs de filles" avec les copines;
- Boire un vrai bon verre de vin rouge;
- Avoir un message de mon petit frère sur mon portable, juste pour me dire qu'il a pensé à me racheter du de la menthe glaciale à la maison;
- Que mon mec me dise "tu es belle";
- Lire un bon bouquin sur une plage déserte;
- Danser jusqu'au bout de la nuit;
- Prendre un bain en écoutant de la musique;
- Être dans mon lit un samedi soir, avec une tablette de Crunch pas loin, à écrire des conneries que des gens que je ne connais pas liront bientôt...

jeudi 5 juillet 2012

Un heureux événement

S'il y a bien un film à voir, c'est bien celui-ci...
J'avoue que j'étais déjà fan de Rémi Bezançon (Voir mon film préféré "Le premier jour du reste de ma vie"), mais là je suis définitivement conquise!
Une fois encore, il a su traiter ces petites choses de la vie avec une vraie délicatesse...
J'ai particulièrement apprécié le fait qu'il ait su retranscrire ce que peut ressentir une femme à l'annonce, puis tout au long de sa grossesse...


Merci à Guillaume (encore lui!), un mec "pas si de base que ça", qui m'a fait découvrir ce film... Et puis tant qu'on y est, je vous invite à jeter un oeil sur son blog, histoire d'être au courant des films à aller voir... Ou pas!

mercredi 4 juillet 2012

De l'entretien d'embauche

Un jour ou l'autre, tout le monde y passe.

Ça commence par un coup de téléphone.
"Bonjour, Monsieur/Madame X?
- Oui?
- C'est Monsieur/Madame Machin, de l'entreprise Bidule, je vous appelle au sujet de votre candidature au poste de truc..."
Après quelques questions et politesses d'usage, le rendez-vous est pris.

Les jours qui suivent ledit coup de fil se traînent, on se projette déjà dans notre nouveau bureau, on se demande si on aura une machine à café à dispo et si les collègues seront sympa...

Hop hop hop... Minute! Entretien d'embauche ne veut pas forcément dire embauche.
D'abord, on va passer à la casserole (voire même à la cocotte minute), pendant au mieux une heure, au pire une demi-journée (c'est du vécu).

Alors avant de choisir notre fond d'écran, petit focus sur le cauchemar de tout candidat à l'emploi...

Pour commencer, invariablement, on nous demande de se présenter. 
Jusque là tout roule... Nom, prénom, âge, situation familiale, région natale, parcours scolaire et professionnel... Et puis soyons fous, parlons de nos hobbies. C'est là que les choses amusantes commencent.
9 fois sur 10, on aime la lecture et le cinéma... On se dit que ça fait bien. Oui mais attention, n'oubliez pas de mémoriser 2-3 films cultes et 2-3 auteurs (avec leurs bouquins!), au risque de passer pour un débile si on vous pose la question. Évitez de suite les "je lis des BD" et autres "je suis fan de Bridget Jones". ça fait quand-même moyen côté culture générale...

Ensuite on nous questionne sur notre scolarité. Pourquoi tel diplôme plutôt qu'un autre?
Là aussi on se prépare, parce que dire qu'on a un BTS compta "parce que euh... j'aime bien compter?!" c'est quand-même bof.

Et puis forcément, on embraye sur la carrière. C'est là que les choses se corsent...
On va forcément nous demander pourquoi on a quitté telle boîte ou pourquoi tel employeur nous a licencié(e).
Alors on va éviter de se la jouer collection Harlequin et dire que Monsieur Machin-Chose voulait coucher avec nous et qu'on a préféré démissionner, ou se la jouer mauvais(e) perdant(e) et raconter comment notre ex-boss détournait les fonds de l'entreprise...
D'expérience, autant invoquer une volonté de progression de carrière (impossible vu la structure, par exemple), ou encore un motif économique.

Et puis vient la partie la plus drôle, "les petites questions entre amis", ces petits riens qui peuvent tout foutre en l'air en moins de 10 secondes...
Genre "Citez-moi trois de vos qualités et trois de vos défauts".
Personnellement, j'ai toujours eu envie de répondre "je suis belle, intelligente et modeste, évidemment! Mes défauts? Ben menteuse, paresseuse et bordélique, what else?!"
Nan mais franchement, qui peut dire qu'il est honnête sur ce genre d'interrogatoire?
On dit tous à peu de chose près qu'on est "rigoureux, organisé et ohhhh qu'il est difficile de s'auto-congratuler!!!" "Quant à mes défauts, eh bien je suis sans doute un peu trop exigeant(e), et un poil perfectionniste, mais je me soigne, hein!"

Mais bien sûr!

Et enfin, THE question, l'ultime, que le recruteur nous pose avec un grand sourire genre "on vous ne l'a jamais faite celle-là, hein?", à savoir:

"Pourquoi devrai-je vous embaucher, vous?"

Franchement cette question, je l'ai toujours adorée! Et invariablement, je réponds:

 "Parce que je suis la meilleure!" 

Et j'ai toujours eu envie d'ajouter qu'en même temps, si on avait commencé par là, on aurait tous gagné du temps!

mardi 3 juillet 2012

Et si...?

Hier, 23 heures.
Fin de l'émission "L'Amour est dans le pré" (oui, je regarde, j'aime bien et j'assume!), en pleine discussion avec mon collègue/ami/coloc, Guillaume, j'en viens (ne me demandez pas pourquoi) à lui poser une question, somme toute assez banale:

"Dis, si tu pouvais changer ton passé, tu ferais quoi?"

L'homme de base qu'il est me demande quel est intérêt de la question, puisqu'on ne peut pas revenir en arrière...
Oui bon OK, "ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort", "les regrets sont stériles" et blablabla... Mais pour le coup, c'est tout de même tentant de se poser 5 minutes et d'essayer de répondre à la question.
Nous voilà donc en plein débat philosophique (sans trop nous en demander non plus, il est tard et notre programme de la soirée ne nous a pas permis de maintenir tous nos neurones éveillés) ...
Guillaume est content de son orientation professionnelle, mais sans doute aurait-il fait autrement avec cette fille...
Bon, OK, mais je lui rétorque que s'il avait fait autrement avec ladite fille, il n'en serait sans doute pas là professionnellement.
Mouais.
On tourne le problème dans tous les sens. Mais lui finit par s'endormir (ah, les mecs!).

Voilà donc comment, allongée dans mon lit, je me suis mise à survoler mon passé.

D'abord, il y a eu...
Les bonbons, les kermesses de l'école, la mousse au chocolat de mamie, l'odeur du cigare de papa...
Les premiers baisers, les copines, les sorties, les fous rires, les bulletins scolaires...
Le bac, 18 ans, le permis, premier appart, premier amour...

Et puis, la vie...
Premier emploi, premier salaire, projets plein la tête, nouvel amour, nouveaux amis...
Premières désillusions, premier chagrin d'amour, déménagement, nouveau boulot, nouvelle vie...
Re-déménagement, nouvelle rupture, nouvelles larmes, envie d'ailleurs...

Me voilà arrivée à aujourd'hui. J'ai 26 ans, je fais le bilan.

Alors oui, c'est vrai, je suis célibataire; oui, certains amis et une partie de ma famille me manquent (foutus tarifs SNCF!); oui, parfois je rêve orientation professionnelle différente et oui il y a des choses que j'aurai aimé vivre autrement...
J'ai juste envie de dire "et alors"?

A côté de ça:
Diplômes en poche, j'ai toujours travaillé dans un secteur qui me plaît, et j'ai aujourd'hui un emploi dont je n'ai pas à rougir.
J'ai réalisé le grand rêve que j'avais de voyager, j'ai même vécu plusieurs mois en Afrique.
Je n'ai pas failli à ma promesse de quitter ma région natale et je vis désormais dans une région magnifique (merci tout de même aux forfaits mobiles illimités qui réduisent les distances).
J'ai des amis sur qui je peux compter vraiment, une famille qui me soutient quoi qu'il arrive.
Et enfin, j'attends cet enfant que je désirais plus que tout.

Au final, si on me demande si je suis heureuse, je dis OUI.

Donc je reprends ma question du début: si je pouvais changer quelque chose de mon passé, le ferai-je?
Eh bien non. Les erreurs que j'ai faites font de moi ce que je suis aujourd'hui.
Chaque douleur, chaque erreur m'a conduite à aller plus loin.

Des exemples, il y en a par centaines:
Si je n'avais pas quitté mon premier amour, je n'aurai jamais travaillé dans tant de villes différentes; si je n'avais pas quitté cet emploi, je n'aurai jamais vécu en Afrique; si je n'avais pas eu cette discussion hier, je n'écrirai pas cet article...